Il s’agit de montrer qu’après les vacances d’été, les choses vont changer au sein des structures pour aborder la rentrée en toute sérénité, sans perdre de vue les objectifs de fin d’année et les performances. C’est également la période à laquelle Great place to work publie son palmarès des entreprises où il fait bon travailler. Des « good practices » appliquées tout au long de la journée et couvrant tous les besoins et toutes les attentes des collaborateurs : mise à disposition de matériel spécifique, aménagement optimisé des locaux, cuisine pour les petits déjeuners, déjeuners et apéros, services comme une conciergerie ou des places en crèches, livraison d’ordinateur portable à domicile pour faciliter le télétravail, ateliers de méditation… La liste est longue et les outils, très nombreux. A ces efforts s’ajoutent le plus souvent une politique salariale attractive, motivante pour tous, permettant de fidéliser dans les meilleures conditions de travail possible.
Miser sur l’équilibre vie pro/vie perso
Bénéficier d’une montée en compétence ravit toujours les salariés. Cette mesure leur permet de progresser certes mais augmente leur capacité d’épanouissement et le développement de la créativité. Le spécialiste en assurance des mobiles et objets connectés Celside œuvre en ce sens depuis de longues années et jouit du label Happy to work. « L’entreprise réussit à mettre l’humain au cœur de l’aventure », raconte Christine Lemaire, DRH du groupe qui compte 2700 collaborateurs dont 2000 en France. « Nous accompagnons beaucoup dans la prise de nouveaux postes et de nouvelles responsabilités. Sur un autre volet, nous sommes très soucieux de la balance entre vie pro et vie perso. » Concrètement, les managers évitent les réunions tardives, la flexibilité est acceptée. La mise en place de services facilite le quotidien de chacun avec notamment, la signature d’un partenariat avec Babilou pour des berceaux réservés dans les crèches proches des lieux de vie des salariés, mutuelle familiale prise en charge à 100%, restaurant d’entreprise, abonnement sportif… Toutefois, comme le rappelle Christine Lemaire, « sans culture managériale bienveillante, le développement d’outils ne fait pas que les salariés s’entendent et aient envie de rester dans le groupe. L’idée consiste à être dans un mouvement continu car les besoins changent, le groupe grandit, les générations changent. Il faut se remettre en question. » Pour apprendre à mieux vivre son quotidien professionnel, il est important pour un manager de développer des compétences émotionnelles et savoir gérer son stress.
Entretenir la confiance entre les équipes
Depuis trois ans, Laurent de la Clergerie, Pdg de LDLC, spécialisée dans la vente de matériel informatique en ligne, s’est rapproché de ses équipes. « Ma priorité c’est leur bien-être et le résultat de l’entreprise sera le résultat du fait qu’ils s’y sentent bien », glisse-t-il. « La première chose sur laquelle j’ai travaillé est la confiance entre les équipes et les petits problèmes qui dérangent les gens, en faisant le tour des services, qui peuvent être résolus en 5 mn ». Avec la volonté de mieux travailler ensemble, le pdg anime des entretiens et des réunions par groupe de 20 personnes pendant 45 mn pendant une semaine. « Je dis tout et à travers les questions de chacun, j’obtiens finalement beaucoup de réponses. La notion de confiance s’est également traduite à travers la formation des managers afin qu’ils soient plus accompagnants que contrôlants et par une politique salariale innovante. Mais la démarche la plus importante reste certainement la mise en place, il y a 6 mois, de la semaine de 4 jours pour tous sans baisse de salaire. J’avais chiffré ce coût à 5% de notre résultat annuel mais finalement, cela ne coûte rien car je n’ai pas eu besoin de recruter, les collaborateurs sont reposés et gardent le sourire. Cette mesure a tout changé, y compris la vie des gens », indique Laurent de la Clergerie. « Le travail doit faire plaisir. »
Une entreprise plus responsable
Le bien-être au travail passe évidemment par l’engagement. Un critère de plus en plus évoqué par les salariés qui visent aux mêmes aspirations que dans leur vie personnelle. Leboncoin mène une politique active en ce sens et réussit à manager par la vision et les valeurs et à accompagner son équipe vers le changement. L’entreprise se trouve pour la deuxième année consécutive sur la 2e place du podium du classement Great Places to Work et est labellisée Best work place for women. « Cela se traduit par les grands classiques : nouveaux locaux spacieux bien décorés choisis en fonction de l’habitation de salariés, 4 labels environnementaux », raconte Alexandra Herry, directrice pole media et performance. « Par exemple, nous n’avons pas de clim mais de l’air refroidi, avons un système de tri des déchets, des espaces modulables et variés, une terrasse, une salle de sport, une cuisine équipée, etc ». L’implication de Leboncoin ne se limite pas à ces aménagements. La société met en place des initiatives pour mieux connaître ses collaborateurs – 1500 à date – avec des conférences et des ateliers organisés sur des temps de pauses ou déjeuners autour de l’inclusion en entreprise, la place des femmes dans le numérique, un parcours d’intégration d’une semaine, quel que soit son statut, sa fonction. « Tout cela apporte une culture d’entreprise qui permet à chacun de se sentir bien », glisse Alexandra Herry.